Après Mammon, The Killing, The Bridge, ou récemment Modus passé sur 13ème Rue et Trapped sur France 2, la série suédoise Spring Tide signée Cilla et Rolf BӦRJLIND sur SVT sera-t-elle la nouvelle série nordique à succès ? Les 2 épisodes vus en avant-première au festival Séries Mania 2016 ne permettent pas réellement de le dire, malgré les super références de ses créateurs, un cold case aux détails saisissants, un sujet très actuel et une jeune héroîne intrépide et belle à tomber par terre, ce qui, sans doute, ne gâche rien…
En Suède, les créateurs et scénaristes de Spring Tide sont de véritables pointures dans le domaine des séries TV. Scénaristes de la série Arne Dahl, de Beck (d’après les célèbres polars du couple Maj Sjöwall and Per Wahlöö) et aussi de Wallander, ils adaptent ici en 10 épisodes l’un de leurs propres romans Spring Tide (Springfloden en suédois, Marée d’équinoxe en français), dans lequel Olivia Rönning (Julia RAGNARSSON), jeune élève de l’Ecole nationale de Police s’attaque à « l’Affaire de la Plage », sur laquelle son père décédé et plusieurs autres enquêteurs se sont cassé le nez avant elle.
24 ans après, pour un « devoir de vacances » donné par son professeur, Olivia prend donc divers contacts et retourne sur la plage de Nordkoster (sur la côte ouest de la Suède), où une femme enceinte et droguée– peut-être une escort girl – a été enterrée dans le sable une nuit de grande marée et est morte noyée. Dans les dossiers de son père, un dessin d’enfant reproduit la scène : il y avait un témoin sur la plage, en plus des 3 ombres des meurtriers…
La série Spring Tide s’intéresse parallèlement à une vague d’agressions commises en ville contre des sans abris, et dont les vidéos circulent sur internet. Parmi eux se cache un certain Tom Stilton alias Jelle (interprété par Kjell BERGQVIST), l’ancien divisionnaire en charge de l’enquête à l’époque qui, selon la mère d’Olivia a dérapé suite à son divorce et que la jeune enquêtrice cherche justement à rencontrer.
Portés par le visage lumineux et la silhouette athlétique de l’actrice Julia RAGNARSSON et la superbe Mustang décapotable verte que son personnage a hérité de son père, on est réellement prêt à suivre partout où elle nous emmènera à travers la Suède la nouvelle série scandinave Spring Tide.
Mais la série prend son temps et même après deux épisodes, on n’a aucun indice auquel se raccrocher. Par ailleurs, le personnage même de l’enquêtrice semble très stéréotypé : jeune (évidemment), belle (un peu trop), cool et maîtresse d’elle-même, décidée, courageuse, malgré sa petite vie d’étudiante bien rangée entre déjeuner chez Maman, son chat Elvis ( !) et son meilleur ami homosexuel, visiblement aucun souci d’ordre matériel.
Pourtant Spring Tide en confrontant la jeunesse avec l’âge, l’expérience, voire la déchéance, autour d’un cold case qui relie les violences des grandes villes à celle des grands espaces laisse espérer de belles rencontres.
A suivre ?
En Savoir plus :
- Prenez la série de vitesse en lisant le polar « Marée d’Equinoxe » de Cilla et Rolf BӦRJLIND.