Découverts parmi les nombreuses expos artistiques du premier « Salon de la Mort » qui s’est tenu du 8 au 10 avril 2011 au Carrousel du Louvre à Paris, Philippe COGNEE et Henri FOUCAULT, dont les œuvres m’ont donné envie d’en savoir plus…
Les vanités-nymphéas de Philippe COGNEE…
A l’entrée de l’expo présentée par Henri JOBBE-DUVAL, le grand triptyque « Vanité 4 » du peintre Philippe COGNEE attire de loin les visiteurs avec ses couleurs « flashy », plutôt inédites pour ce genre de sujet. Des crânes verts sur un fond rose bonbon, quelque part entre l’évocation de la découverte de charniers (à Phnom Penh ou ailleurs) et les « Nymphéas » de Monet…
Quand il ne peint pas des vanités, Philippe COGNEE s’intéresse aux foules, aux déchets, à l’architecture des grandes villes (« urbanographies ») et au rayon « froid » ou « liquides » de nos supermarchés. Il réalise aussi des auto-portraits torturés à la Francis BACON.
Mais surtout, sa technique particulière de peinture à l’encaustique, écrasée et fondue au fer à repasser brouille la vision, ajoute distance et profondeur, dramatise la découverte.
« Apparitions incertaines, disparitions impromptues, lignes translucides, brouillards vagues … les peintures de Philippe Cognée sont mouvantes et énigmatiques. Elles sont de l’ordre du vertige et du souvenir. » (in : Communiqué de presse Galerie Sollertis pour l’expo James Rielly / Philippe Cognée – du 22 avril au 31 mai 2008)
Philippe COGNEE a notamment participé à la grande exposition de 2010 : « C’est la vie ! Vanités de Caravage à Damien Hirst », au musée Maillol à Paris.
Corps constellés d’Henri Foucault…
Un peu plus loin, la galerie Baudoin Lebon présente plusieurs œuvres du plasticien Henri FOUCAULT : danse macabre de squelettes « épinglés » (extrait de la série « Dance with me ») et photogramme-portrait illuminé de strass (le corps-squelette semble du coup avoir retrouvé relief et magie, vie et mystère !)
Au-delà de la figure quasi imposée du squelette dans ce premier Salon de la Mort (!), les recherches d’Henri Foucault sur la représentation du corps à partir de photogrammes grandeur nature redessinés de têtes d’épingles en inox ou criblés de trous pour laisser passer la lumière sont réellement fascinantes…
Entre sculpture et photographie, les corps éblouissants de Henri Foucault m’ont immédiatement rappelé les paroles de Nougaro dans la chanson « Tu verras » :
Tu verras notre enfant étoilé de sueur
S’endormir gentiment à l’ombre de ses sœurs
Et revenir vers nous scintillant de vigueur
Tu verras mon ami dans les os de mes bras
Craquer du fin bonheur de se sentir aidé
Tu me verras, chérie allumer des clartés
Et tu verras tous ceux qu’on croyait décédés
Reprendre souffle et vie dans la chair de ma voix
Jusqu’à la fin des mondesTu verras, tu verras…
N’est-ce pas que ça donne envie de devenir collectionneur ?
En Savoir plus :
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Philippe Cognée
– Acheter le livre : Philippe Cognée (Paris, Ed. Communic’art, 2009)
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Henri Foucault
– Présentation de son travail par l’auteur sur le site de la galerie baudoin-lebon
– Lire en ligne : « Connaissance des Arts Photo N°18 » (Connaissance des arts photo n°18)
– Site de l’artiste Henri Foucault
– Acheter le livre : « Danse avec moi / Dance with Me » de Henri Foucault (Paris, Ed.de la Différence, 2009)