A l’heure où l’appel aux bénévoles Quais du Polar 2018 vient d’être lancé, il est peut-être temps que je vous raconte mes 3 jours à Lyon en tant que bénévole Quais du Polar le printemps dernier !
Ça m’a pris comme ça. La possibilité d’être logée sur place cette année-là et pas une autre, l’envie de bouger et d’aller voir – côté organisation – à quoi ressemble le plus grand festival polar de France et sa prestigieuse programmation internationale, j’ai rempli en janvier le questionnaire en ligne précisant mes disponibilités, mes qualifications (permis de conduire ? tenue de caisse ? photographie ?…) et mes intérêts, ai été recontactée fin février (pour commander la taille de mon super T-Shirt bénévole orange !) et reçu toutes mes feuilles de route le 11/03. C’était parti pour l’aventure bénévole Quais du Polar 2017 !
Quais du Polar 2017 : les dédicaces au Palais de la Bourse
Histoire de m’acclimater et de profiter un peu du Festival comme une invitée, j’ai débarqué à Lyon le jeudi soir, dans l’idée de profiter des toutes premières séances de dédicaces organisées dès le vendredi matin.
D’après une bénévole Quais du Polar que j’ai pu interroger, faciliter les dédicaces et gérer les files d’attente de fans qui veulent coûte que coûte approcher les auteurs et échanger le plus longtemps possible avec eux est l’une des missions les plus éprouvantes – et sans doute aussi les plus gratifiantes – proposées sur le festival. Présente à l’ouverture des hostilités, je n’ai pas eu à bénéficier de « l’encadrement » d’un bénévole Quais du Polar pour gérer mes dédicaces. Cool !
Non seulement les lieux sont grandioses (la Salle de la Corbeille du Palais de la Bourse, les salons de l’Hôtel de Ville où sont organisées les conférences et divers événements, la Chapelle de la Trinité, etc…), mais on sent que le festival a du fric, ce qui n’est sans doute pas le cas de tous les salons du polar et autres petits festivals en région.
Ainsi la Librairie polar est-elle décorée de grands kakemonos aux couleurs du festival, alternant à l’étage avec de superbes portraits photo noir et blanc géants des auteurs, la déco sur les stands étant minimaliste. Très chic ! Dans un tel décor, le t-shirt orange du bénévole Quais du Polar est tout simplement inratable !
Même si j’ai toujours un peu de mal à comprendre l’intérêt qu’il y a à acheter et se faire dédicacer un polar qu’on a par définition pas encore lu (et de quoi on va bien pouvoir parler avec l’auteur, tu peux me le dire ?), j’ai décidé de jouer le jeu à ma façon, en cherchant dans la liste des auteurs en dédicace ce matin-là les rares dont je pourrais 1/ avoir lu récemment les livres et les avoir aimés et 2/ les avoir encore en ma possession pour avoir quelque chose à partager avec leur auteur avant de les faire dédicacer.
Bref, je suis venue ce matin-là avec seulement deux livres :
- Forensics de Val McDERMID
- et Brigade criminelle de Titwane et Pellicer
Plus des documents que des polars, en fait, comme j’ai pu l’expliquer à l’auteur écossaise dans mon plus bel anglais.
Les retweets de Val McDERMID quand je racontais en direct ma lecture de Forensics m’ont fait beaucoup plus plaisir que sa dédicace timide, je dois dire. Mais j’ai été plus que comblée par celle de TITWANE, dessinateur du récit d’une folle immersion de quelques mois au cœur du 36, quai des Orfèvres.
Avec plus d’une centaine d’auteurs invités sur 3 jours, on rencontre forcément quelqu’un qu’on connait et qu’on apprécie !
Pour mon malheur, je n’ai lu mon premier Arnaldur INDRIDASON qu’en juin. Trop tard pour lui faire signer mon exemplaire du Lagon noir, mais j’aurais adoré !
Bénévole Quais du Polar 2017 : ma mission « conférences »
L’après-midi, sur une session d’un peu plus de 2 heures, la bénévole Quais du Polar que j’étais était chargée d’encadrer l’entrée sur une conférence organisée à l’Hôtel de Ville. Mission : accueillir, renseigner, gérer la file d’attente dehors, organiser le coupe-file et améliorer le temps d’attente en rassurant (« Il reste encore des places ? », « On va pouvoir rentrer ? »), en engageant la conversation.
Bon à savoir : entre autres avantages, la carte d’adhérent Quais du Polar (30€ au plus) permet l’entrée prioritaire aux conférences, – je cite : « jusqu’à 1/2 heure avant le début de la conférence et dans la limite des places disponibles ».
Il m’a été un peu difficile de justifier auprès desdits adhérents que le même billet d’entrée qui leur avait été distribué prioritairement une demi-heure plus tôt, l’était ensuite à tous les autres (« Mais alors, pourquoi j’ai payé, moi ?! »).
La mission « conférence » confiée au bénévole Quais du Polar incluait aussi dans mon cas : courir monter des bouteilles d’eau à l’étage avant le début d’une conférence, récupérer les casques de traduction à la sortie d’une autre, les nettoyer et les ranger soigneusement ou remettre en état la salle. Pas compliqué !
Chapeau à Audrey qui sur place gérait tous ses bénévoles de manière super professionnelle et fluide, apparaissant toujours 5mn avant chaque changement et utilisant au mieux les forces disponibles.
J’ai compté un peu plus de 70 conférences au total sur les 3 jours. Pas de place pour les couacs et l’amateurisme !
J’avais noté ici et là un certains nombres de conférences intéressantes auxquelles mes obligations de bénévole Quais du Polar ne m’ont pas permis d’assister, mais pour info, elles sont toutes ré-écoutables sur le site de Quais du Polar. Profitez-en !
Bénévole Quais du Polar 2017 : l’enquête dans la ville
Le meilleur était pour la fin…
Le samedi matin de 9h à 13h30 et le dimanche de 12h à 14h30, je participais à l’enquête dans la ville, un parcours urbain semé d’indices qui menait cette année les participants du Musée des Confluences jusqu’à l’Hôtel de Ville.
Placée à l’étape 7, à l’extérieur du bâtiment des Archives municipales, j’étais l’assistante de l’archiviste foutraque chargé de partager ses connaissances avec les participants de l’enquête dans la ville. Il était question de poisons et aussi d’un mystérieux poisson vivant au fond du Rhône…
En fait, nous étions 4 ou 5 sur une même session, échangeant nos rôles tout au long de la journée pour assurer le « crowd control » : accueil des participants à un point A situé en amont du comédien, constitution d’un groupe de 50 personnes qu’on fait avancer jusqu’au point B, puis, lorsque la conférence précédente est terminée, acheminement du groupe jusqu’au stand du comédien et installation : « Les enfants devant, oui… Vous pouvez vous enrouler sur les côtés, vous verrez mieux… Il ne faut pas rater un seul indice !… »
J’ai admiré la qualité du jeu du comédien et l’enthousiasme des participants, arrivés en famille ou entre amis, livret d’enquête et crayon à la main, qu’il pleuve ou qu’il vente, dès 9h00 du matin (je ne suis pas sûre que je l’aurais fait, si je n’avais pas été bénévole Quais du Polar !). Et j’ai adoré, moi aussi, donner de moi-même et faire le clown pour faire patienter mon groupe et leur faire vivre un super moment, malgré l’attente.
Oui, il a plu – mais pas tout le temps – et à vrai dire, je ne m’en souviens même plus !
Merci à Suzanne pour ses explications et ses encouragements. Merci aux autres pour leur accueil, le café et les sandwiches.
Dernier avantage d’être – ou d’avoir été ! – bénévole Quais du Polar : être bénévole sur l’événement vaut cotisation à l’association Quais du Polar. En tant qu’adhérent, vous êtes abonné à la newsletter, invité aux avant-premières
A Quais du Polar, non seulement l’organisation est nickel, mais les comédiens sont drôles et talentueux ! J’ai adoré mes 2 jours avec « Pancrace Fenouil »… Un plaisir de participer à cette grande aventure !
La grande enquête dans la ville a rassemblé 15.000 personnes, le festival plus de 80.000 festivaliers sur 3 jours. Et si vous décidiez de faire partie des 300 bénévoles cette année ?
En Savoir plus :
- Inscription en ligne bénévoles Quais du Polar